Extrait du journal de bord du capitaine Steve Wilson à bord du Glory Sea lors de ses expéditions en haute mer.
29 décembre 1979
– Nous l’avons enfin trouvée ! Elle reposait au fond des océans ! C’est Ethan de l’équipe sept qui l’a découverte alors qu’il faisait un tour de maintenance dans la capsule sous-marine ! Demain toutes les équipes descendent, tout le monde veut la voir ! On va manquer de scaphandres…
30 décembre 1979
– C’est incroyable ! Je n’ai jamais rien vu de tel. Elle est sublime ! Elle est bien là ! Entière !
Recouverte d’algues et peuplée de poissons mais en parfait état !
Nous ne pouvons pas encore confirmer qu’il s’agit bien de l’Atlantide mais nous avons içi sous nos pieds une cité immense. Ses édifices sont pour la plupart intacts et s’élèvent dans le « ciel » des fonds marins. Ils sont reliés par d’innombrables ponts et ruelles pavés sur plusieurs niveaux. Aucun squelette, rien n’indique cependant une présence de vie.
La ville en elle-même a été construite en cercle sur une grande plateforme, en cercle elle aussi. L’équipe deux a trouvé un passage permettant de descendre dedans et est tombée sur ce qui ressemble à une gigantesque salle des machines. Nous émettons l’hypothèse que la ville pouvait se déplacer.
L’équipe un et quatre ont d’ailleurs découvert d’énormes turbines qui font penser à des réacteurs. »
2 janvier 1980
– Nous avons attendu la fin de la fête de l’an et de la Découverte pour décuver et replonger. L’équipe cinq est descendue ce matin, nous l’attendons avec impatience pour en apprendre plus.
3 janvier 1980
– L’équipe cinq n’est jamais remontée. Nous craignons le pire. Fait étrange : les câbles qui reliaient leurs scaphandres au pont ont été arrachés. Qu’a t’il bien pu se passer ? L’équipe sept est partie à leur recherche. Mais personne ne s’attend à une bonne nouvelle… Une nuit sous l’eau sans oxygène, à moins d’un miracle… J’ai un mauvais pressentiment, je tente de rester optimiste.
4 janvier 1980
– L’équipe sept n’est pas remontée non plus. Les câbles ont de nouveau été arraché. C’est maintenant une certitude, il y a quelque chose sous l’eau. La plupart des plongeurs ne veulent plus redescendre. Certains marins se mettent à parler de légendes incompréhensibles. Je vais monter une équipe de volontaires et nous allons retourner dans la ville voir de nos propres yeux ce qu’il s’y passe. Mais on va devoir attendre demain, une tempête arrive du nord.
8 janvier 1980
Reprise du journal de bord par Sylvia Flymn – capitaine en second.
– Le capitaine Wilson est porté disparu, comme le reste de l’équipe cinq, sept et des volontaires aspirés par cette « chose ». J’ai décidé d’abandonner les recherches, nous rentrons à la base. J’écris içi le déroulement des événements qui ont pris place pour de futures recherches.
Le six janvier, après deux jours de tempête, la mer s’est calmée et nous avons enfin pu plonger. Le capitaine avait rassemblé une équipe de six volontaires formés par Joe Healy, Maxence Duffy, Robert Hughes, Emily Brennan, le capitaine et moi-même.
Nous sommes descendus rapidement et avons posé pied dans la ville sans encombre.
Nous avons longuement cherché dans les rues et les différentes bâtisses sans résultat. Puis nous sommes arrivés sur une grande place circulaire. Au milieu de celle-ci, il y avait une immense statue à la silhouette humanoïde qui se tenait debout. Elle était faite d’énormes rochers marins reliés les uns aux autres par des tubes, des fils, des tuyaux, des rouages et tout plein de différents mécanismes.
C’est Healy qui s’en est approché pour l’inspecter et là
– je le jure
– une lumière bleuâtre est apparue au centre du bloc de pierre qui lui servait de torse et elle s’est mise à bouger !
Sa bouche s’est lentement ouverte puis nous avons entendu tout un tas de cliquetis résonner dans l’eau. Un tourbillon s’est formé entre les pierres taillées qui semblaient être ses dents. Le courant était tellement fort qu’il nous a tous pris avant que nous n’ayons le temps de faire quoi que ce soit.
C’est donc Healy qui s’est fait aspirer en premier, tout de suite suivi par Duffy et Brennan.
La lumière bleue sur sa poitrine est devenue plus forte puis çà a été le tour du capitaine de disparaître dans sa bouche tourbillonnante.
C’est là que Hughes alors qu’il allait subir le même sort s’est accroché au torse de la statue pour essayer de résister. Selon ses mots : « il y avait un trou dans la pierre au centre de sa poitrine ! Et au fond je voyais quelque chose briller, c’était çà qui donnait la lumière ! J’ai enfoncé mon bras sans réfléchir et j’ai tiré. » La statue s’est aussitôt arrêtée de bouger et les équipes sur le pont qui avaient vu quatre câbles s’arracher et qui se malmenaient pour nous ramener, nous ont directement tiré jusqu’à la surface.
J’ai conscience de l’absurdité apparente de mon témoignage, mais tout est vrai, je le jure et pour preuve, nous avons la boîte qui se trouvait au cœur de la statue qu’Hughes a remonté avec lui ! Elle a perdu de sa lueur bleutée lorsque nous sommes sortis de l’eau et nous avons pu mieux l’observer.
C’est une boîte à énigme carrée faite de bois et de mécanismes en tous genre.
Hughes est persuadé qu’elle s’ouvre mais personne n’a osé s’en approcher. Nous l’avons confiné dans la chambre du capitaine et organisé un cycle de garde pour la surveiller. Nous n’avons aucune idée de ce qu’est cet objet. Pour l’instant, nous l’avons baptisée « Mécanigma« en référence à son apparence et au mystère qui l’entoure.”
Fin de l’extrait du journal de bord du Glory Sea.
Le mystère de la Mécanigma irrésolu pendant de nombreuses années, sera finalement percé dans sa totalité par un certain Néo, le génie caché de la société spécialisée dans les boites mystérieuses : NKD Puzzle